jeudi 6 juin 2013

EDF: Yoann Gourcuff est-il perdu à jamais ?

Mais que dire de Gourcuff ? Que dire du destin de ce joueur depuis la Coupe du monde 2010 et l'affaire du bus ? Quoi que l'on dise, quoi que l'on pense, il est évident que le cours de l'existence de l'un des plus grands espoirs du football français a basculé durant cette étrange période. Certains lecteurs objecteront que Gourcuff n'est pas le seul à avoir subi cette épreuve. Que des Lloris, des Sagna et d'autres s'en sont remis. Certes, ils auront raison. Mais la seule question qui vaille, au lendemain d'une rencontre où Gourcuff avait tout à gagner et où il a perdu beaucoup (encore), c'est de savoir pourquoi, à l'évidence, ce joueur ne s'est pas remis de l'épopée sud africaine. 

On a souvent dit, sur ce modeste blog, qu'il nous semblait que la dimension psychologique était laissée pour compte dans le milieu du football professionnel (sauf exceptions, bien entendu). Quand on voit Gourcuff, errer tel une âme en peine sur la pelouse du légendaire Centenario de Montevideo, de même qu'il joue les très chers intermittents du spectacle à Lyon, on se dit qu'il est sans doute le principal auteur de cette étrange et étonnante décrépitude, mais qu'il est tout autant évident que ce joueur n'est vraisemblablement pas aidé. Ce n'est pas possible autrement, il ne peut y avoir d'autre explication. Depuis 2010, aucun travail de fond ne parait avoir été mené, par le joueur, et par ceux qui l'entourent, quant à la gestion psychologique de sa déshérence sportive. 

Il y a un mystère Gourcuff, auquel tous les amateurs de football ne peuvent demeurer insensible. Comment un joueur doté de qualités techniques aussi incomparables, d'une intelligence supérieure, peut-il à ce point s'abimer depuis trois ans ? Mystère. Sans doute faut-il aider Gourcuff à redevenir Gourcuff. Mais Gourcuff veut-il être le Gourcuff que tout le monde du football attend ? Là réside le mystère. To be Gourcuff, or not to be, that's the question.

Source: Sport24 - Retrouvez l'intégralité de l'article de Bruno-Roger Petit ICI