mercredi 8 février 2012

CDF/Lyon-Bordeaux: La réaction de Yoann Gourcuff.


"On a fait un match intéressant. Il y a eu de bonnes séquences de jeu  avec notamment des actions à 1 ou 2 touches de balle. Personnellement, j'ai pris pas mal de plaisir sur le terrain, et c'est l'essentiel."

 
Source: OL Web

Gourcuff au purgatoire : c'est l'OL et la France que l'on punit.

De la rencontre Lyon-Bordeaux en Coupe de France, on retiendra le résultat (3-1) et l'apparition de Yoann Gourcuff, passé en un an et demi du statut de grand espoir du football français à celui de remplacant de super luxe de l'Olympique lyonnais.

Confessons le sans attendre : l'auteur de ces lignes appartient à la catégorie de ceux qui désespèrent de l'actuel destin de Yoann Gourcuff, de ceux qui attendent et guettent les prémisses de la renaissance footballistique de celui qui promettait, avant l'horrible Coupe du monde 2010, de s'inscrire dans la noble lignée des Kopa-Platini-Zidane. Hélas, pour le moment, Gourcuff parait avoir pris le chemin d'une destinée à la Vercruysse-Passi-Pedros, et cela nous attriste profondément.

C'est pour cette raison que nous attendions tant, nous, les "Gourcuffophiles", de ce petit 1/8e de finale de Coupe de France joué cette semaine. Les occasions offertes à Gourcuff de briller ces temps-ci sont tellement rares, le tout sous les terribles moqueries de Pierre Ménes, chaque dimanche soir sur Canal Plus, que chaque bout de match joué soulève les espérances les plus folles.

Donc, contre Bordeaux, Gourcuff a joué 65 minutes. Il a été plutôt bon, sans être transcendant. Appliqué, sans être génial. Collectif, sans être dominateur. Mais il est aussi l'auteur d'une lumineuse passe qui in fine, offrit à Lacazette le but du 1-1 à un moment où Lyon, mené 1-0 à Gerland, ne paraissait pas au mieux.

Une passe décisive dans un match de 1/8e de finale de Coupe de France joué par -5 degrés dans l'anonymat d'un mercredi après-midi de février, ce n'est pas exceptionnel, mais au point de sa carrière où en est rendu Gourcuff, c'est phénoménal. Oui, phénoménal. Mais est-ce suffisant pour redonner à ce joueur en déshérence la capacité, l'envie, la volonté de devenir ce qu'il devait être et qu'il ne sera jamais s'il continue à être ce qu'il ne devait pas être ?

Le cas Gourcuff est exemplaire des dysfonctionnements du football français professionnel.

Depuis l'affaire du bus de la honte, il est clair, patent, évident, même pour un observateur de second, voire de troisième plan, que quelque chose cloche sur le plan psychologique. De ce point de vue, sa venue à Lyon, avec un coach à l'ancienne comme Puel ne pouvait pas déboucher sur une remise sur pied psychologique et mentale à la Mourinho ou à la Ferguson. Et avec le placide Rémi Garde, en dépit des proclamations de bonnes intentions sur fond de "mais non, il n'y a pas de problème avec Yohann", le problème ne semble toujours pas traité à la racine.

Combien de fois faudra-t-il répéter qu'un sportif de haut niveau est un individu comme les autres ? Que l'état de la psyché influe sur les performances ? Qu'un sportif en bonne condition psychologique est un sportif en bonne condition physique ? Que toute entreprise de sport professionnel se doit désormais de nos jours, d'être doté d'un encadrement humain adapté à cette exigence ? Tiens, cela existe au Milan AC, et comme par hasard, les deux anciens de la maison Milanaise aujourd'hui au PSG, Leonardo et Ancelotti, travaillent sur l'installation d'une structure de ce type au sein du nouveau PSG.

Il est stupide, vain et contre-productif de nier le problème Gourcuff, ou de s'en gausser façon Ménès. En laissant Gourcuff errer dans les limbes de l'Olympique Lyonnais, c'est le football français, Gones et Bleus confondus, qui se punit et s'inflige un purgatoire post de la bus de la honte plus long que prévu. Il est même sidérant de constater que Jean-Michel Aulas, qui était à la pointe des pointes, n'a pas encore pris la mesure de la question. Et pourtant, le salaire de Gourcuff, 480 000 euros, devrait l'inciter à se bouger un peu, mais non...

S'agissant du cas Gourcuff, le pire est de se dire que la solution au problème Gurcuff s'impose d'elle même, simple, évidente, claire et que malgré cela, rien ne se passe. L'immobilisme est de rigueur. Le "je m'en foutisme" aussi. Quel gâchis...

CDF/Lyon-Bordeaux: Les notes des joueurs lyonnais.

Lloris (5,5) : fusillé par Jussiê sur le premier but bordelais (23e), le portier rhodanien n'a pas énormément eu d'arrêts à réaliser, hormis une parade sur une frappe à ras de terre de Sertic (72e). Une prestation sobre, mais efficace, même si l'intervention illicite de Cris à la fin du temps réglementaire lui a évité un dangereux face-à-face avec Plasil.
Réveillère (5,5) : défensivement, il n'a pas eu grand-chose à faire. Offensivement, s'il est monté à de nombreuses reprises, ses centres n'ont pas toujours trouvé leur cible.
Cris (4) : discret durant une bonne partie du match, il s'est surtout distingué en toute fin de match lorsqu'il aurait dû être expulsé lors d'un duel avec Plasil qui filait seul au but (85e).
Koné (5,5) : si une boulette de sa part est à l'origine de l'ouverture du score bordelaise (23e), le jeune défenseur a par la suite affiché plus de sérénité face à des attaquants bordelais en manque d'inspiration.
Dabo (5,5) : un premier centre dangereux à la 31e minute illustre parfaitement les problèmes qu'il a eus pour apporter le danger devant les buts de Carrasso. Plus offensif au fil des minutes. Remplacé par Briand (90e+2) auteur du troisième but lyonnais.
Fofana (5,5) : l'ancien Havrais a profité du temps de jeu accordé par Garde pour rendre une copie intéressante. Associé à Källström, il n'a pas fait que défendre. Face au bloc girondin regroupé, il a tenté un grand nombre d'ouvertures et de décalage. Si elles n'ont pas toutes trouvé preneur, au moins la prise de risque était là.
Källström (5,5) : sobre dans ses interventions, il s'est montré plus entreprenant offensivement en seconde période. Une de ses frappes a d'ailleurs failli faire mouche sans l'intervention de Carrasso.
Gourcuff (6) : s'il a raté beaucoup de gestes techniques en début de match, il s'est bien rattrapé sur une passe par-dessus la défense amenant le but égalisateur. En manque de condition physique, l'ex-Bordelais a rendu une copie plus que correcte. Remplacé par Gomis (69e) qui a profité d'un tir raté de Briand pour donner l'avantage aux siens en prolongation (90e+6).
Ederson (6,5) : le Brésilien a été le Lyonnais qui a le plus porté le ballon. Et le plus en vue, et ce, même s'il n'a pas trouvé le chemin des filets. C'est d'ailleurs sa tête repoussée par Carrasso qui amène l'égalisation lyonnaise (36e). Intenable au milieu de terrain il voit deux grosses occasions (38e 49e) être avortées par Carrasso. Actif face au but, il a également su mettre ses coéquipiers en position de marquer comme ces passes en profondeur pour Licha (58e) et Lacazette (59e). Remplacé par Bastos (82e).
Lacazette (5) : s'il a remis l'OL sur selle en inscrivant le but égalisateur (36e), le jeune espoir lyonnais a manqué un nombre incalculable de duels avec Carrasso. Ces occasions qui auraient largement évité à l'OL d'aller jusqu'en prolongation.
Lisandro (5,) : l'Argentin s'est démené et a beaucoup couru. Positionné dans l'axe, il a ensuite fini sur un côté lorsque Gomis est entré. Actif pour tenter d'approvisionner son coéquipier, il s'est cependant rarement mis en situation dangereuse, hormis deux buts refusés logiquement pour hors-jeu. À noter toutefois une passe décisive pour Briand qui scelle définitivement le sort du match en toute fin de prolongation.

Source: Footmercato.net

Lyon-Bordeaux: Yoann Gourcuff sort enfin de l'ombre.

Titularisé pour la première fois depuis un mois, Yoann Gourcuff a livré une prestation correcte au milieu de terrain lyonnais face à Bordeaux en Coupe de France. Encourageant pour la suite.

Presqu'un mois que Yoann Gourcuff attendait ça. Depuis le 11 janvier et sa dernière titularisation contre Lille en Coupe de la Ligue (2-1). Resté sur le banc lors des trois dernières rencontres de l'OL, contre Dijon (3-1), à Lorient (2-4 ap.) et à Marseille (2-2), le milieu offensif, titularisé en soutien de Lisandro dans un 4-2-3-1, avait enfin l'occasion de se montrer, cet après-midi contre Bordeaux, à quatre mois du début de l'Euro. « J'ai l'opportunité de me montrer sur le terrain, je vais me lâcher. Je vais prendre ce qu'il y a à prendre », confirmait-il quelques minutes avant le coup d'envoi au micro de France 3. L'ancien Bordelais a transformé ses paroles en actes. S'il est encore bien loin de son meilleur niveau, normal après un mois sans avoir joué le moindre match, il a tout de même montré quelques signes intéressants.

Un geste de génie décisif
Mobile, généreux et disponible, il est souvent redescendu chercher le ballon auprès de Källström et Fofana, jouant, ensuite, la plupart du temps en une touche de balle. Il n'a pas hésité à prendre sa chance, à l'image d'une tentative des 25m certes contrée mais osée (2e) ou d'un coup-franc enroulé des 20m passé de peu à côté des buts de Carrasso (27e). Malheureusement pour lui, l'une de ses premières pertes de balle, un passement de jambes côté gauche manqué, a entraîné l'ouverture du score bordelaise. Une contre-attaque rondement menée, facilitée par une bévue défensive de Koné et conclue par Jussie, parti fusiller Lloris (23e). Quelques minutes plus tard, une nouvelle de ses pertes de balle, au milieu de terrain, a conduit à la deuxième grosse occasion girondine de la première période. Mais Gouffran, après un très bon jeu à trois avec Plasil et Jussie, a vu sa frappe passée de peu à côté du montant gauche de Lloris (28e).

Encore juste physiquement
Malchanceux, maladroit ? Gourcuff n'a pas tardé à réagir. Il est à l'origine, d'une magnifique passe par-dessus la défense pour Ederson, de l'égalisation lyonnaise. Un enchaînement rapide, dos au but, repris de la tête par le Brésilien, et détourné par Carrasso dans les pieds de Lacazette, auteur de son quatrième but lors de ses trois derniers matches officiels (37e). Un geste de génie, décisif, au bon souvenir de ses années bordelaises. Juste physiquement, il a ensuite baissé de rythme en seconde période. « Je serais certainement en manque de rythme », avait-il laissé entendre en marge de la rencontre. Cela s'est ressenti. Moins présent, il est logiquement sorti à la 69e minute de jeu pour laisser sa place à Gomis et permettre à Lyon de repasser dans son traditionnel 4-4-2.

Suffisamment pour convaincre Rémi Garde de lui faire, enfin, confiance ? Réponse dès ce week-end pour la réception de Caen (samedi, 15h).
Source: Le 10 sport

OL: Les deux erreurs de Yoann Gourcuff.

Yoann Gourcuff, c'est désormais certain, est en rupture totale avec l'OL. Tant avec le staff qu'avec les joueurs. Il faut dire que Gourcuff a commis deux erreurs majeures qui l'ont plombé.

Yoann Gourcuff a été conservé par l'Olympique Lyonnais au terme d'un mercato qui devai pourtant lui offrir un nouveau challenge. La faute, certainement, à Jean-Michel Aulas qui s'accroche plus que jamais à l'espoir que son joueur rebondisse. La faute, aussi, à des offres snas doute pas nombreuses et pas très avantageuses pour l'OL et le joueur. Du coup, Yoann Gourcuff est donc resté. Mais selon l'Equipe, la scission avec le staff et ses partenaires est de plus en plus évidente. Il faut dire que Gourcuff aurait commis deux erreurs majeures.

Un fossé qui se creuse...
La première, c'est d'avoir coupé l'herbe sous le pied de son staff en travaillant, physiquement, avec le préparateur Tiburce Darou, de son côté. Une décision qui, évidemment, ressemble beaucoup à de la défiance,et qui a en prime été couplée avec l'oubli d'avertir le staff du travail qu'il effectuait. La seconde erreur a eu lieu lors de Lorient-OL. Toujours selon l'Equipe, Yoann Gourcuff se serait entretenu avec son père pendant une demi-heure dans son bureau. De quoi déplaire fortement à ses partenaires et son staff, Lorient étant, ce jour-là, un adversaire plus qu'autre chose. En résumé, deux belles boulettes qui n'en finissent plus d'isoler Gourcuff dans le groupe…
Source: Le 10 sport.