Sans recrue, avec des joueurs sur le départ et confronté à plusieurs forfaits importants, Rémi Garde doit bâtir son nouvel OL dans la difficulté. Le successeur de Puel fait contre mauvaise fortune bon cœur.
Encore un coup dur ! Dimanche face à Hanovre, Rémi Garde était tenté d’aligner Yoann Gourcuff malgré son souci à la cheville gauche. Satisfait des séances réalisées cette semaine par le meneur de jeu, l’entraîneur lyonnais, privé également d’Ederson et Pjanic, avait laissé entendre vendredi en conférence de presse qu’il pourrait lancer l’international français en Allemagne. Mais finalement, Gourcuff ne verra pas Hanovre et son superbe stade, là où la France de Zidane, Ribéry et Vieira avait triomphé de l’Espagne en juin 2006. L'ancien Bordealis reste au repos à la maison comme Ederson, Pjanic et Vercoutre. Du coup, Rémi Garde devra organiser son équipe sans meneur de jeu véritable.
Bon an mal an, cette option n’est pas idiote. Car même avec des infiltrations, Gourcuff jouera blessé dans les prochaines semaines. Et s’il saute des entrainements pour se soigner, il ne sera pas à 100% en août pour tout jouer. Même en évitant l’opération, le meneur de jeu ne pourra logiquement pas disputer l’intégralité du programme aoûtien des Gones. Et comme Pjanic, pisté par la Lazio, n’est pas sûr d’être là non plus et qu’Ederson est sur le flanc, Garde doit chercher une formule offensive qui permettra à l’OL de gagner sans numéro 10. A moins que Jérémy Pied ne se révèle être aussi un joueur capable de tenir la baguette. Ou que finalement le Sochalien Marvin Martin vienne continuer sa progression à Gerland, comme le rêve Jean-Michel Aulas.
Rémi Garde, déjà privé de recrutement, savait en s’engageant que sa mission serait difficile et qu’il devrait utiliser les jeunes du centre de formation. Il découvre qu’en plus des joueurs qui s’en vont, il doit faire avec les défections physiques de ceux qui lui restent. Pour ses grands débuts à ce niveau, l’ancien patron du centre de formation apprend à travailler dans la difficulté. Du coup, il fait avec les moyens du bord, ne tire pas un trait définitif sur Bastos et étudie différents schémas tactiques. Actuellement confronté aux pires difficultés, Garde sait qu’il bénéficiera de la mansuétude du public et des dirigeants dans un premier temps. Mais cela ne durera pas longtemps en cas de revers prolongés. Par contre, s’il parvient à atteindre les objectifs de l’été malgré tous les soucis rencontrés depuis sa prise de fonction, on ne tardera pas à lui faire une première statue place Bellecour…
Source: Football365
