Lyon travaille dur en Autriche, mais dans la bonne humeur apparente. Le remplacement de Claude Puel par Rémi Garde semble porter ses fruits. Si l'ambiance est une chose, le résultat en sera une autre.
Cris « ne veut plus parler de Claude Puel. » Le défenseur brésilien a déjà dit combien il n'aimait pas le précédent coach. En « off » souvent, n'oubliant pas de démentir après. Mais cette fois, le Brésilien assume son ressentiment. Si Puel était resté, il serait parti. On verra donc si sa réelle baisse de performance et ses blessures physiques étaient uniquement dues au travail réalisé sous la férule d'un coach qu'il exécrait. Désormais, l'international brésilien doit démontrer qu'il peut redevenir le policier impassable qu'il était jadis devant les attaquants adverses. Mais en lui confiant le brassard de capitaine, Rémi Garde a touché le joueur. Privé de sentiments sous Puel, le geste de Garde a ému le défenseur qui apprécie également le dialogue constant avec le nouveau coach.
Privé d'un recrutement royal, Rémi Garde sait qu'il doit se contenter à 90% des joueurs présents. Alors, avec intelligence, il va tenter, lui, l'homme qui doit faire exploser les jeunes pousses qu'il a formées, de pousser les cadres à adhérer à son projet. Pour cela, il donne le brassard à Cris, responsabilise Lloris ou Réveillère, veut redonner à Gourcuff le plaisir de jouer, demande à Robert Duverne de faire travailler les joueurs au mieux de leur capacité, à commencer par un Lisandro Lopez à qui il ne demandera plus de cavaler le 100 mètres en 11 secondes. Ceux qui apprécient Claude Puel trouveront ça injuste, car l'ancien coach désirait sans doute aussi la même chose. Mais son message ne passait plus et son exigence était souvent perçue négativement alors que celle de Garde passe positivement.
En tout cas, même si le travail est sérieux, le vestiaire lyonnais semble mieux vivre, là-bas dans les montagnes autrichiennes : il faut « déjà retrouver le plaisir d'aller à l'entraînement, au vestiaire, a indiqué Cris dans Le Progrès. Le foot, c'est une passion. On aime trop ça. Et à travers les entraînements ici, je sens que ça revient. On raconte des blagues. Sur le terrain, il y a de la rigolade. Maintenant, c'est différent. » Rémi Garde ne le cache pas. Il sait que les joueurs lyonnais sont loin d'être des peintres et que malgré les difficultés, les résultats ont été loin d'être nuls. En les responsabilisant, en leur montrant aussi une certaine affection, Garde soigne leur tête tout en faisant travailler leurs jambes avec force. La nouvelle méthode semble plaire. Reste maintenant à concrétiser ces bons sentiments en football joyeux et en résultats heureux.
Source: Football365
