mardi 19 avril 2011

OL: Avec ou sans Gourcuff ?

Sorti à la mi-temps au Parc, Yoann Gourcuff a essuyé un désaveu. Suivra-t-il Cris sur le banc ?

Alors, avec ou sans Gourcuff? Voilà une bonne question d’actualité sur laquelle plancher pour l’OL. Le dilemme existe et visiblement aussi dans l’esprit de Claude Puel. Au Parc avec l’ex-Bordelais installé en position axiale dans le 4-2-3-1 qui semblait dessiné pour lui, l’OL n’a pas livré sa meilleure période
.
A un quart d’heure de la pause, Bafé Gomis est même venu le long de la touche parler à son entraîneur, comme s’il souhaitait un changement de système, en l’occurrence un 4-4-2 identique à celui du PSG. Dans la foulée ou presque, Gourcuff s’est décalé à gauche, et l’OL a évolué en 4-4-2, avec Lisandro plus près de Gomis. Pendant ce temps, Ederson s’échauffait.

A la mi-temps, Gourcuff est donc resté au vestiaire, et l’OL a mieux joué, s’est créé au moins deux très belles occasions. Le verdict final est pourtant paradoxal. Avec Gourcuff sur le terrain, les Lyonnais ont tenu le 0-0, même si Paris aurait pu mener au score. Sans lui, ils ont fini par concéder un but et la défaite alors qu’ils étaient beaucoup mieux...

Au-delà des impressions et du constat, ce sont les tâtonnements de Claude Puel concernant son système et son équipe, qui interpellent.

A sept ou huit journées de la fin, l’OL en est encore à réfléchir à la meilleure formule. L’entraîneur lyonnais, sentant peut-être arriver le bout du chemin pour lui à Lyon, prend des décisions qu’il n’aurait peut-être pas prises avant, quand il devait faire coïncider parfois choix sportifs et politiques.

La plus spectaculaire d’entre elles a été la mise sur la touche du capitaine Cris depuis deux matches, payant peut-être à la fois ses rapports compliqués avec l’entraîneur, ses performances irrégulières et sa charge froide sur Clément Grenier à l’entraînement deux jours après le nul concédé à Nice.

Le retour de Jérémy Toulalan en défense centrale est un choix de coach têtu - ce qui n’est pas qu’un défaut - huit mois après une première expérience peu concluante.

Claude Puel l’a justifié aussi par le fait qu’il lui fallait titulariser Maxime Gonalons, pourtant laissé aux oubliettes pendant trois mois. Le jeune milieu de terrain vient de jouer trois matches de suite, et s’est montré à la hauteur de la tâche. Mais il n’empêche, tout cela est dur à suivre.

Que va-t-il se passer maintenant avec Yoann Gourcuff? Jérémy Toulalan a plaidé la cause de son coéquipier après le match: «Il vit une situation difficile, il est sûrement le premier à vouloir que la saison se termine le plus rapidement possible, il est l’un des transferts les plus onéreux de l’histoire du club et on en parle souvent. Il faut lui laisser le temps, même si on sait que dans le foot on n’en a pas. De grands joueurs ont eu besoin aussi d’un temps d’adaptation à l’OL.» Puel, qui n’a pas tranché sur le débat du système de jeu, continue donc ses mélanges.

«Ederson a apporté plus de solidité et de cohésion», a-t-il souligné au Parc après avoir confirmé qu’il avait sorti Yoann Gourcuff sur un choix tactique à la mi-temps. Cela ressemble à un désaveu. Gourcuff n’y est pas, c’est vrai. Faut-il alors le maintenir absolument dans le onze titulaire lors du ou des matches à venir? Au vu de ses prestations, c’est non. On persiste à penser qu’il deviendra performant à l’OL, mais peut-être pas cette saison.

Source: Le Progrès

Gourcuff, proche du fiasco ?

Les statistiques ne parlent pas pour lui, les images du match à Paris (1-0) dimanche non plus. Après quarante-cinq minutes apathiques, n’est pas ressorti du vestiaire, confiné au banc par .
Une punition, quoi qu’en pense : « Il n’est pas affecté et il saura rebondir. Hier (dimanche), il a tout raté mais il est assez mature pour se juger », juge le Bosnien. Comme tous ses coéquipiers, il était hier matin encore dans la capitale. Tout en bas des Champs-Elysées, dans le magasin Adidas, juste en face de la boutique officielle du… PSG.

La foule massée derrière des barrières s’étendait bien au-delà de la boutique. Un public jeune, qui a grandi avec les exploits de l’OL, est venu grappiller de ses héros une photo, un autographe. Le bellâtre breton, plutôt souriant, ne semble pas trop marqué par sa triste soirée parisienne. « C’est difficile pour lui, pour nous aussi », explique Rémy Vercoutre, le gardien remplaçant. Premier à l’applaudimètre devant Lloris et Lisandro, l’ex-Bordelais, trouve refuge dans les mots de Christophe Dugarry, consultant sur Canal + : « C’est un garçon très aimable, bien élevé. Mais il a besoin d’une énorme confiance, que Laurent Blanc sait lui donner. Est-ce que Puel y arrive aussi ? Je ne sais pas… »


La veille, Bernard Lacombe l’avait tancé dans
« 100% Foot » sur M 6 : « Que peut-on faire pour lui ? On se pose aussi la question, et lui aussi doit se la poser, rapporte le conseiller sportif de l’OL. L’investissement qu’on a fait, c’est parce qu’on pensait qu’il allait nous apporter un plus. Quand on voit comment le joueur est aujourd’hui… il est très timide, ne va pas trop vers les autres. C’est embêtant parce que tout le monde essaie de l’aider. »Dans le magasin comme sur le terrain, Gourcuff se fait (trop) discret. Mais lorsqu’il débarque à la table d’autographes, l’ovation qui lui est réservée lui redonne ce sourire qui fait craquer les jouvencelles. « Il est très populaire et il le mérite. C’est dur aujourd’hui pour lui mais il lui reste de grands moments à vivre dans sa carrière », espère Bafetimbi Gomis.

Christophe Dugarry estime, lui, que « dimanche, tous les Lyonnais ont eu du mal, pas que Gourcuff. C’est lui qu’on ressort parce qu’il est sorti à la mi-temps, qu’il est beau gosse, qu’il a été payé cher… » Les fans lyonnais ne semblent d’ailleurs pas lui en vouloir, malgré une saison de plus en plus médiocre pour le Breton. Alors que des voix stridentes (« Yoaaaaaaaaan! ») s’élèvent à son passage, il s’éclipse dans le bus comme il est rentré dans le vestiaire dimanche : tête basse. Il ne lui reste que sept matchs avec l’OL pour la relever.
Source: Le parisien

J. Pierre Papin furieux des critiques contre Yoann Gourcuff.

En visite en ce début de semaine au Haillan afin de procéder au tirage au sort du tournoi U17 de Talence, Jean-Pierre Papin ne pouvait pas échapper à une question sur Yoann Gourcuff, resté dans tous les esprits à Bordeaux. L’ancien buteur vedette s’est agacé des critiques incessantes et parfois gratuites qui pleuvent sur le meneur de jeu de l’Olympique Lyonnais. Et JPP de réclamer un peu de calme autour de l’ancien bordelais.

« Peut-être que le système lui convient moins bien qu’à Bordeaux. Les joueurs autour de lui ne sont pas les mêmes. Ça peut être une année sans. Il faut lui foutre la paix ! C’est un super joueur. Il y a des années où on peut être en bas. Pour lui, c’est dur à assumer. Il n’a pas besoin de le lire ou de l’écouter. Il le sait. Yoann a besoin de retrouver ses repères et il va revenir tranquillement », a expliqué Jean-Pierre Papin, qui avait parfois été critiqué avant de devenir le serial-buteur que l’on connaît et connaître une grosse popularité.

Source: Foot01