jeudi 6 janvier 2011

Stage au Maroc: Des bons moments...

Détente, visites, bons moments ensemble mais aussi soins et remise en forme physique : les Lyonnais ont eu un séjour bien occupé.

C'est le capitaine, et même s'il est un peu à l'écart du jeu en ce moment, à cause de ses adducteurs, Cris est bien l'un des personnages influents du groupe lyonnais présent à Marrakech depuis dimanche après-midi. Lundi, son compatriote Michel Bastos, arrivé avec vingt-quatre heures de retard au Maroc, en raison d'une gastro-entérite contractée au Brésil, a eu droit au mot d'humour de bienvenue de son capitaine à l'heure du repas.

«Michel, t'es le plus fort, tu as réussi à passer un jour de plus au Brésil, bravo!» Eclat de rire général ou presque. Bastos sourit. Il était bien malade, il a même été envisagé un moment de lui octroyer le privilège d'une chambre individuelle. Finalement, il la partagera avec... Cris. «Mais c'est moi le capitaine de la chambre» assure Bastos.

Il rigole Cris, mais il souffre aussi sur les appareils de musculation, où l'accompagne tous les jours Ederson, l'autre convalescent du groupe. En fin de semaine dernière, alors qu'il était encore au Brésil, ce dernier s'est laissé surprendre par une question sur sa blessure subie au mois d'août 2010 lors de ses débuts en sélection. Que pensait-il du staff médical de l'OL? «Je préfère ne pas en parler» avait-il rétorqué dans le journal «L'Equipe». Un non-dit plus terrible qu'une réponse. Du coup, au début du stage, «Eder» est un peu dans ses petits souliers, le sourire est crispé.«Mais ça va bien, je travaille et j'ai bon espoir de pouvoir reprendre le ballon en février» nous dit-il. Il l'affirme à un de nos confrères, il y a eu méprise, il ne visait pas le staff du club, mais un ancien médecin du club (le docteur Ferret), qui avait émis un avis pessimiste sur ses chances de retour sur le terrain.

Dans les couloirs et les jardins du Palmeraie Golf Palace, les joueurs lyonnais ne sont pas inabordables. Ils côtoient quelques touristes français, des congressistes italiens et quelques têtes connues comme Claude Alègre ou Jean Roch.

Mardi soir, Cris encore et toujours. Impeccable dans son costume du club, tout comme son coéquipier Hugo Lloris. Les deux joueurs sont invités sur le plateau d'une chaîne de sport de la télé marocaine, au stade. L'émission a des airs du «Canal Football Club» à la française. On parle ballon, jusqu'à ce que le présentateur attaque direct du côté de l'extra-sportif: «alors, vous touchez 4 millions par an maintenant...»

Cris ne s'y attendait pas. Un peu gêné mais blagueur, il s'en sort par une pirouette. Ici comme ailleurs, l'argent fait des envieux, mais n'est pas tabou. Le Kawkab de Marrakech, le club local de 1e division, qui affrontait l'OL hier soir pour l'inauguration du nouveau stade, peine à boucler un budget de 35 millions de dirhams, environ 3 millions d'euros...

A l'hôtel des joueurs, quelques uns cherchent le moindre recoin du hall ou d'un salon pour se connecter à internet, car le réseau s'égare d'une chambre à l'autre. Kim Källström s'est installé sur un banc: «Si je me décale de trente centimètres, je ne capte plus» explique-t-il. Jérémy Pied a plus de chances, il a trouvé un fauteuil confortable, et peut surfer avec autant d'aisance qu'il dribble sur un terrain.

Jérémy Toulalan et Yoann Gourcuff sont constamment ensemble, les deux Argentins aussi tout comme Lovren et Pjanic qui partent en peignoir pour le spa. En passant devant les journalistes collés devant leurs ordinateurs, Rémy Vercoutre, qui parle souvent au nom du groupe, lance à la cantonnade: «Cette année, plus de 3 dans vos notes, que des 8 ou des 9».

L'ambiance est sereine, ni la compétition, ni la pression qui l'accompagne ne sont encore à l'ordre du jour. Une soirée officielle en clôture de la journée d'inauguration du stade de Marrakech, est organisée ce soir (hier). Les joueurs des quatre équipes sont conviés, ça tombe bien, des Lyonnais et des Parisiens ont prévu de boire un verre ensemble, mais peut-être pas dans un cadre trop protocolaire. «De toute façon, on leur a donné quartier libre jusqu'à 1 heure et demi du matin, cela ira comme ça» précise Philippe Sauze, le directeur général de l'OL.

Ce matin, les joueurs ont aussi un peu de liberté pour une visite en ville peut-être. Le temps d'une parenthèse, car l'entraînement suivra dans l'après-midi. La dernière ligne droite du stage est en vue. A l'horizon se dessine déjà le voyage retour: un direct Marrakech - Caen, demain après-midi. Samedi c'est la Coupe et c'est sérieux.

Source: Le progrès

Stage au Maroc: Adieu Marakkech, Direction Caen...

A la veille de partir à Caen où l'OL jouera samedi soir en 32eme de finale de la Coupe de France, Claude Puel s'est montré très détendu et souriant à l'heure d'aborder le bilan du stage de cinq jours passés à Marrakech.  
 

Claude Puel, quel bilan tirez-vous de ce stage à Marrakech ?
Le bilan est intéressant parce que je suis partisan de ce genre de stage fédérateur, avec beaucoup d'échanges avec les joueurs et des discussions entre les joueurs également. Sans oublier que nous avons pu sensibiliser tout l'effectif sur l'importance du match à Caen samedi. En espérant que ce stage soit aussi bénéfique que celui de l'an passé. C'est un vœu pieu.


Etes-vous impatient de voir les premiers effets du stage samedi soir à Caen ?
On sait très bien qu'un match de reprise est toujours particulier, d'autant que Caen sera pied au plancher. Ce n'est pas évident de reprendre à l'extérieur face à une équipe de Ligue 1. Même si la trêve a été courte, elle a aussi permis aux équipes de se ressourcer. De notre côté, j'espère surtout qu'on n'aura pas perdu le fil au niveau de la concentration et de l'investissement.


Yoann Gourcuff est encore arrêté, cette fois pour cause de troubles digestifs. Est-ce embêtant ?
Oui, à la fois pour lui et pour nous parce que ce sont des reprises saccadées. Il est sur le flanc depuis deux jours, de façon assez prononcé et c'est toujours embêtant. Je ne sais pas encore s'il sera opérationnel ce week-end, tout comme Hugo Lloris qui est incertain.
Source: Football 365